encore...
Tonton nous avait amené
jusqu’à Marseille dans sa camionnette et elle n’était de trop pour entasser
valises, oreillers et paquets de gâteaux et de bonbons.
Mais bon, nous étions partis
et tout le monde dormait dans le compartiment. J’avais réussi, de haute lutte
avec Angeline, à avoir la fenêtre et je regardais défiler le paysage en me
demandant si le paysage défilait comme ça dans l’avion…
L’arrivée dans la capitale et le transfert de la gare de Lyon vers
l’aéroport fut digne d’un exploit des jeux olympiques… mais finalement, les
bagages finirent par tous être rangés dans le coffre du car, et après une bonne
heure de trajet, je commençais à apercevoir des avions blancs stationnés.
J’espérais que le nôtre ressemblerait à ça… en plus grand si possible…
Et puis, nous sommes entrés dans l’aéroport et nous sommes passés dans
plein de salles aussi immenses les unes que les autres…et je savais plus très
bien ou on était ! Papa et maman non plus, d’ailleurs… Il y avait des
uniformes remplis de leur fonction qui posaient des drôles de questions,
j’avais l’impression qu’ils essayaient de savoir ce que je pensais… et puis, il
y avait une dame avec une sorte de raquette qui ne riait pas du tout. J’avais
l’impression qu’elle était une joueuse de tennis, et qu’elle poussait les gens
vers l’avion, alors, en passant sous le portique, j’ai pensé très fort qu’elle
était méchante, mais ça n’a pas eu l’air de l’émouvoir…